16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:36

 

 

 

 

 

 

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"L'Amitié"

 

 

 

"Votre ami est celui qui répond à vos besoins.

Il est votre champ que vous ensemencez avec amour et

moissonnez avec gratitude.

Et il est votre table et votre foyer.

Car vous venez à lui avec votre faim et vous le recherchez

pour trouver la paix.

 

 

 

 

Quand votre ami vous confie le fond de ses pensées,

ne craignez pas le "non"ni ne retenez le "oui" qui vous vient à l'esprit.

Et quant il est silencieux, que votre coeur ne cesse d'écouter le sien.

Car en amitié toute pensée, tout désir et toute attente naissent et

se partagent sans mots et avec une joie discrète.

Lorsque vous quittez votre ami, ne soyez pas tristes.

 


Car ce que vous aimez le plus en lui pourra vous paraître plus clair

en son absence, comme le sommet apparaît plus clairement aux yeux

du grimpeur qui le contemple de la plaine.

Et que l'amitié n'ait d'autre but que l'approfondissement de l'esprit.

Car l'amour qui cherche autre chose que la révélation

de son propre mystère n'est pas de l'amour, mais un filet jeté à l'eau et

seul l'inutile est pris.

 

 

Que le meilleur de vous-mêmes soit pour votre ami.

S'il doit connaître le reflux de votre marée,

qu'il en connaisse aussi le flux.

Que serait votre ami si vous le cherchiez pour tuer le temps ?

Recherchez-les pour partager avec lui des heures vivantes.

Car son rôle est de satisfaire votre besoin et non votre vide

Et dans la douceur de l'amitié, qu'il y ait des rires et

un partage des plaisirs.

Car dans la rosée des petites choses, le coeur trouve son matin

et sa fraîcheur."

 

 

 

 

 

 

"Le Prophète"

Khalil Gibran

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 12:06

JESUS

 

 

JESUS LE FILS DE L'HOMME

de Gibran Khalil Gibran

 

 

Extrait du livre :

 

 

 

XII LUC

 

 

 

      Jésus dédaignait et méprisait les hypocrites. Sa colère était telle une tempête qui les flagellait, sa voix était tonnerre dans leurs oreilles et ils le craignaient.

       Dans la peur qu'il leur inspirait, ils tramaient sa mort et, comme des taupes dans la terre obscure, ils travaillaient à miner le sol sous ses pas.   Mais il ne tombait point dans leurs pièges.

       Il se riait d'eux, car il savait que l'esprit ne sera pas bafoué et ne sera pas la proie des embûches.

       Il prenait un miroir dans sa main, et il y voyait le paresseux et le boiteux et ceux qui chancellent et tombent en route avant d'atteindre le sommet.

       Il avait pitié d'eux tous. Il les aurait même élevés à sa hauteur et se serait chargé de leurs fardeaux. Il eut même invité leur fragilité à s'appuyer sur sa force.

       Il ne condamnait farouchement ni le menteur, ni le voleur, ni l'assassin. Mais il condamnait foncièrement l'hypocrite dont la face est masquée et dont les mains sont gantées.

      J'ai souvent médité sur le coeur qui abrite tous ceux qui viennent des terres arides à la recherche de leur sanctuaire, et qui, pour l'hypocrite, est cependant fermé et scellé.

     Un jour, tandis que nous nous reposions avec lui dans le jardin des grenadiers, je lui dis : "Maître, tu pardonnes aux pécheurs, faibles et infirmes, tu les consoles tous, excepté les hypocrites."

      Il répondit : "Tu as bien choisi tes mots quand tu as appelé les pécheurs faibles et infirmes. Je leur pardonne, en effet, la faiblesse du corps et l'infirmité de l'esprit. Car leurs défauts leur furent transmis par leurs aïeux ou par la voracité de leurs voisins.

      Mais je ne tolère pas l'hypocrite parce qu'il attache un joug sur les simples et les bons.

       Les chétifs, que tu appelles pécheurs, sont comme des oiselets qui n'ont pas encore de plumes et tombent du nid. L'hypocrite est le vautour qui attend sur un rocher la mort de sa proie.

      Les autres pécheurs sont des hommes perdus dans le désert.

Mais l'hypocrite n'est pas perdu. Il connaît le chemin et il se rit toutefois entre dunes et vents.

      C'est pour cela que je ne le reçois pas."

      Ainsi parla notre Maître et je ne compris point. Mais à présent, je comprends.

      Les hypocrites du pays mirent alors la main sur lui et le jugèrent. Ils s'estimèrent justifiés, car ils invoquèrent dans le Sanhédrin la loi de Moïse en témoignage et comme preuve contre lui.

      Ceux qui violent la loi à chaque lever du soleil et la violent de nouveau à chaque coucher du soleil consommèrent sa mort.

 

 

 

 

 

Source : L'essentiel de Khalil Gibran, édition J'ai Lu

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