25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 15:08
Oppression by Johannek

Oppression by Johannek

L'oppression

 

Ces mains bonnes à tout de même à tenir des armes

Dans ces rues que les hommes ont tracées pour ton bien

Ces rivages perdus vers lesquels tu t'acharnes

Où tu veux aborder

Et pour t'en empêcher

Les mains de l'oppression

 

Regarde-la gémir sur la gueule des gens

Avec les yeux fardés d'horaires et de rêves

Regarde-là se taire aux gorges du printemps

Avec les mains trahies par la faim qui se lève

 

(Refrain) :

Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour

Et que l'on dit braques sur les chiffres et la haine

Ces choses "défendues" vers lesquelles tu te traînes

Et qui seront à toi

Lorsque tu fermeras

Les yeux de l'oppression

 

Regarde-la pointer son sourire indécent

Sur la censure apprise et que va à la messe

Regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant

Et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse

 

Ces lois qui t'embarrassent au point de les nier

Dans les couloirs glacés de la nuit conseillère

Et l'Amour que se lève à l'Université

Et qui t'envahira

Lorsque tu casseras

Les lois de l'oppression

 

Regarde-là flâner dans l'oeil de tes copains

Sous le couvert joyeux de soleils fraternels

Regarde-la glisser peu à peu dans leurs mains

Que formerons des poings

Dés qu'ils auront atteint

L'âge de l'oppression

 

Léo Ferré

Partager cet article
Repost0
Published by Léo Ferré - dans Léo Ferré
25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 14:51
http://apocalypsohomobetonus.wordpress.com/

http://apocalypsohomobetonus.wordpress.com/

Pépée

 

T'avais les mains comm' des raquettes

Pépée

Et quand j'te f'sais les ongles

J'voyais des fleurs dans ta barbiche

T'avais les oreill's de Gainsbourg

Mais toi t'avais pas besoin d'scotch

Pour les r'plier la nuit

Tandis que lui... ben oui !

Pépée

 

T'avais les yeux comm' des lucarnes 

Pépée

Comme on en voit dans l'port d'Anvers

Quand les matins ont l'âme verte

Et qu'il leur faut des yeux d'rechange

Pour regarder la nuit des autres

Comme on r'gardait un chimpanzé

Chez les Ferré

Pépée

 

T'avais le coeur comme un tambour

Pépée

De ceux qu'on voil' le vendredi saint

Vers les trois heures après midi

Pour regarder Jésus-machin

Souffler sur ses trent'-trois bougies

Tandis que toi t'en avais qu'huit

Le sept avril

De soixante-huit

Pépée

 

J'voudrais avoir les mains d'la mort

Pépée 

Et puis les yeux et puis le coeur

Et m'en venir coucher chez toi

Ca chang'rait rien à mon décor

On couch' toujours avec des morts

On couch' toujours avec des morts

On couch' toujours avec des morts

Pépée

 

Léo Ferré 1969

Partager cet article
Repost0
Published by Léo Ferré - dans Léo Ferré

Vous Êtes Sur

  • : au-coeur-du-lotus.over-blog.fr
  • : Faire partager mes envies, ma spiritualité, mes livres, la musique, mon univers...
  • Contact

 

 

 

 

 

BlogLotus3

Recherche

Bloglotus3

Archives

 

 

BlogLotus4bis

Journal De Vie

blogLotus5